Friches industrielles Les friches industrielles ne sont pas délaissées par tout le monde
Usines en fin de vie, casernes désaffectées sont de plus en plus des zones de reconquête pour les villes à la recherche de terrains.Les espaces qui y sont créés sont souvent pleins de vie !
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En octobre 2020, c’est à la place de la nature dans les paysages industriels que les adhérents d’Hortis, l’association réunissant des gestionnaires d’espaces nature en ville, se sont intéressés. Leur colloque annuel (devenu webinaire en raison de la pandémie) étant organisé à Gravelines, dans le Nord, l’histoire industrielle des lieux a naturellement guidé les choix des organisateurs. Mais l’omniprésence des usines, en activité ou désaffectées, des terrils chargés d’une terre charbonneuse et des ports n’empêche nullement des gestionnaires d’espaces verts de penser à la biodiversité (voir pages 32 et 33). Ni de postuler au sommet du palmarès du fleurissement : tout comme Gravelines, Grande-Synthe et Calais sont classées 4 Fleurs…
L’ensemble des interventions sont disponibles dans un hors-série de la publication trimestrielle d’Hortis (La Nature, levier de résilience des sites et paysages industriels, 66 pages, paru fin 2020). Il présente de nombreux exemples de gestion visant à favoriser la biodiversité à l’intérieur de sites industriels, en France mais aussi en Espagne ou en Allemagne.
Limiter l’étalement urbain
Gilles Lecuir, chargé d’études auprès de l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France, responsable du concours annuel Capitale française de la biodiversité, y présente un panorama d’actions exemplaires relevées dans les candidatures au concours. Il est de plus en plus fréquent de réaménager des sites industriels ou d’autres espaces en mutation, afin d’éviter l’étalement urbain. À Rennes (35), c’est dans une friche militaire, la Courrouze, qu’un quartier a vu le jour en « faisant avec l’existant ». À Besançon (25), l’usine Rhodia a laissé place à un quartier et un parc urbain dans lequel la conception a été adaptée au sol en place. À Carrières-sous-Poissy (78), le long de la Seine, un espace linéaire, le parc du Peuple de l’herbe, a été créé dans les terres pauvres d’une friche industrielle. À Rouen (76), la presqu’île Rollet est devenue un parc (Le Lien horticole n° 1093 de mars 2020, p.46). Le parc de la Seille, à Metz (57), est aussi né sur des délaissés d’activité manufacturière.
En Outre-mer également, on se préoccupe du sujet. Ainsi la commune de Morne-à-l’Eau, en Guadeloupe, a été élue meilleure petite ville pour la biodiversité en 2018, notamment pour le travail opéré pour réhabiliter une décharge !
P. F.
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